En partant d'Arequipa, Puno c'est le point oblige pour aller soit en Boilivie ou soit pour remonter sur Cuzco et Machu Pichu. Mais Puno c'est aussi le point de départ des excursions sur le lac Titicaca, excursion d'une après-midi, d'une journée ou plus sur les îles du lac. Bref c'est presque un must J'avais loupe les bus rapides du matin, les "gringos bus" que remplissent les touristes. Je me suis retrouve durant six heures dans un bus pour gens du coin, des indigenes comme on dit ici. Le bus était confortable mais, même si cela choque, il faut bien dire qu'il y avait une drôle d'odeur. Ou le bus n'était pas souvent nettoyé ou bien...
Après une longue route, après moult lacets puisque l'on monte bien sur, on arrive presque a destination. On longe une grand avenue et a gauche comme a droite presque toutes les rues qui partent ont une inclinaison de 25 a 35 degrés. Au début elles sont encore de terre et c'est seulement en arrivant vers le centre ville qu'elles sont cimentée, comme c'est souvent le cas, le ciment remplaçant le goudron. Finalement vers 9 heures et demi on arrive a la gare routière C'est peu de dire que l'on gèle. A 4000 metres d'altitudes dans la sierra en hiver, c'est du sérieux. Malgré deux pulls et un anorak en plus du reste, on est transperce. Je récupère mon sac et je prends un taxi pour l'hôtel Soliman, quel nom (!) Sonia, de l'Hostal de la Selva, mon hotel a Arequipa, avait fait la réservation en me disant que c'était aussi bien que celui ou je venais de passer trois semaines. Seulement voila, elle n'y était jamais allée. L'hôtel a beau etre proche du centre, de l'omniprésente Plaza de Armas, il n'en est pas moins a six pâtés de maisons de celle-la en descendant une de ces rues ou l'on fera bientôt de ma luge. Le propriétaire, un archéologue au chômage, me fait monter sur la terrasse, dans le froid, me montre des lumières plus bas et me dit :
- vous voyez, c'est la cathédrale, on est tout près de la Plaza de Armas.
Bien sur je vois des loupiotes ! Mais pour moi, un hotel sans chauffage a cette altitude c'est pas tenable. Ca ne fait pas un pli, je déménage le lendemain.
Avant de partir, je retourne sur la terrasse et la je suis saisi par l'horreur de la ville.
Si en regardent vers le centre ville, on voit encore les constructions de l'époque coloniale, des que l'on regarde autour de soi ce n'est qu'un entassement de petites constructions, de tous matériaux, le plus souvent non finies. Elles commencent a couvrir la montagne environnante mais il n'y a pas que cela. Des bâtiments de quatre ou cinq étages aussi hideux les uns que les autres commencent a faire leur apparition. Mon hotel est l'un de ceux-la. Comme le proprio n'avait pas de travail, il m'explique qu'il a eu l'idée de transformer son petit bed et breakfast en hotel, mais un petit hotel, ca n'aurait pas valu la peine...